C’est sans doute la pire catastrophe écologique depuis vingt ans en France. Pour sa pollution de l’Escaut en 2020, l’industriel sucrier Tereos (Beghin-Say) vient d’être condamné à 500 000 euros d’amendes – plus que le naufrage de l’Erika – et neuf millions de dommages et intérêts. Rien qui ne saurait entacher son crédit auprès d’élus qui n’ont cessé d’accorder dérogations sur les insecticides et subventions d’investissement. Pas même les soupçons d’esclavage au Brésil.
Nouvelles locales
Nous avons rencontré Alain et Jean-Luc autour d’une nappe cirée et d’un Limoncello, deux specimen de la première génération « écolo ». A Lille et dans le Nord au début des années 1970, ils ne marchent pas « contre les énergies carbonées », mais contre le nucléaire et la société de consommation, sur fond de rock psychédélique et de folk flamand. Puissent leurs souvenirs ridiculiser les « écologistes pour le nucléaire ».
-
Depuis un an, un Tour operator goupilesque à souhaits propose la visite des lieux les plus délabrés, toxiques, emblématiques, de la région la plus frappée par la « révolution industrielle ». Entre « urbex » et visite guidée. Accrochez-vous à votre second degré.
-
Les opposants au projet Saint-Sauveur nous font le compte-rendu de leur passage au vernissage de l’expo "Villes vivantes", au Bazaar Saint So. Ils laissèrent une grue-cagette en cadeau aux organisateurs. Quelle générosité.
Nouvelles globales
Atmo ou Airparif, ces noms surgissent dans la presse à chaque pic de pollution. Ce sont les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air. Elles se présentent comme « impartiales » et « indépendantes ». Depuis 2009, la Commission européenne menace régulièrement l’État français pour son inaction en matière de qualité de l’air. Si les responsabilités sont multiples, observons l’inaction particulière de ces associations de surveillance.
Ne soyez plus « écologiste », encore moins anti-nucléaire : c’est ringard. Soyez pour la science, les industriels et le progrès ; soyez « pour le climat ». Voyez donc cette liste de dirigeants « engagés pour le climat », et plus que jamais anti-écologistes.
-
Dans la foire aux phobies qui se disputent la compassion des badauds, la plus grave et la plus réelle, mais aussi la plus dissimulée, c’est la biophobie. Que la biophobie tue - tue vraiment - en masse, des millions d’espèces et d’individus, chacun le sait. Cette petite intro annonce le nouvel autocollant de Pièces et main d’œuvre, très résistant y compris en extérieur. Commandez-le à l’adresse en fin d’article.
-
Amalgamer « transition numérique et écologique », c’est insulter de toute sa morgue les victimes de la fournaise. Voici quelques éléments du réquisitoire dressé par Pièces et main d’œuvre à propos de la récente visite de Macron et de la nouvelle pluie de milliards déversée sur la nouvelle fabrique de puces de STMicroelectronics.
Histoire & Culture
L’« éco-fascisme », menace qui sert aujourd’hui à vendre du papier, ne serait plus « l’organisation technocratique » de la nature et des hommes, ce mode de gouvernement autoritaire dénoncé par Bernard Charbonneau en 1980 dans Le Feu vert. Il serait désormais l’état d’esprit, « réac » sinon « pétainiste », de rétifs au progrès technologique défenseurs de la « nature », ce « concept » tout-à-fait « problématique ». La définition a littéralement été retournée. Voici l’Anglais Paul Kingsnorth expliquant comment « la croissance mystérieuse du nombre de ces éco-fascistes fantomatiques » sert le projet d’artificialisation.
Du 9 janvier au 9 février 2023, la saison Tutopia se termine avec la célébration des 50 ans de l’écologie. Non pas l’écologie falsifiée des technocrates, cybernéticiens et transhumanistes - celle que Lille3000 nous a présentée pendant sa saison Utopia - mais l’écologie telle qu’elle est née dans ce "grand éclat de rire libérateur" que fut mai 68, et popularisée par le premier journal écolo en France : La Gueule ouverte.
-
Nous espérons que notre affiche apportera dans les esprits une clarification plus que nécessaire, en ce moment de falsification et de confusion généralisée dans les médias, l’édition, le showbizz et l’université, entre écologistes, défenseurs des êtres vivants qui naissent et qui vivent ; et technologistes, promoteurs des machines que l’on fabrique et qui fonctionnent.
-
Le festival Elnorpadcado a reçu les Grenoblois de Pièces et main d’œuvre, le 5 juin 2022, pour une conférence sur le thème "Technologie | Technocratie | Transhumanisme". La première partie "Qui annule quoi" renvoie à l’interdiction de cette conférence par le cinéma L’Univers.