Nos amis de Pièce set main d’œuvre ont reçu du Platane une enquête sur la clôture électronique des Calanques. Le Platane, c’est le nom qu’ils se sont donné parce que c’est là qu’ils se réunissent, à Marseille.
PMO résume l’affaire en trois mots : on ne pourra plus, désormais, aller se promener à sa guise dans les calanques, il faudra au préalable obtenir un QR code de l’administration du Parc.
On peut aussi la détailler : la technocratie dirigeante organise "l’attractivité du territoire", le TGV arrive à Marseille, 100 millions de touristes visitent la France chaque année, et pourquoi voudriez-vous qu’une partie d’entre eux ne transforme pas les calanques en dépôt d’ordures, ravagé de temps à autre par un incendie. Ayant organisé la catastrophe, il ne reste plus qu’à organiser le Parc pour en gérer les nuisances. D’où le recours au QR code qui a si bien fait ses preuves durant la pandémie et auquel tous nos cybercitoyens sont désormais accoutumés.
Ce que le magazine Femina appelle “la bonne idée” : “Des vigiles vérifieront les “permis de visite” à l’entrée. Attention à réserver au maximum la veille sur calanques-parcnational.fr. C’est bien entendu gratuit...” (24/04/22).
Nos amis du Platane ont examiné l’histoire de cette clôture électronique, ses promoteurs et profiteurs, ses effets, avec précision, patience et une grande modération de ton, à la manière des cahiers de doléance d’autrefois. Ce qu’ils chroniquent en fait, c’est un exemple local de l’agonie du milieu naturel et de la liberté qu’on y pouvait trouver.
Pourquoi avons-nous de plus en plus le sentiment d’errer dans une prison à ciel ouvert ? Il y aurait de quoi hurler, mais on passerait son temps à hurler et c’est fatigant. Lisons déjà l’enquête du Platane en cliquant ci-dessous :